1985-1992

samedi 7 décembre 2013

L’année 1985 est l’année d’une fusion, à moins que ce ne soit un mariage voire un concubinage (en tout cas, les voilà tous dans le même lit, c’est donc peut-être un mariage pour toutes et tous) entre le Théâtre de la Rumeur et l’atelier-théâtre du Groupe Gallo-Breton de Malestroit. Dans le même temps, des actrices de Ploërmel rejoignent le Théâtre de la Rumeur, qui perd aussi une partie de ses premiers acteurs roxédois après les Farces du Moyen-âge. Cette année-là, avec un groupe totalement remodelé, la troupe, changeant d’heure, monte ... « L’horloge » d’Emmanuel Roblès, pièce qui évoque la lutte d’un cœur pur contre la corruption et l’abus de pouvoir, mise en scène par Jean-Luc Emeraud

et aussi

« Postich’valse », comédie en un acte de Flavie Solérieu qui fait défiler des personnages aussi pittoresques que différents les uns des autres, qui laisseront dans la mémoire des acteurs de la troupe des souvenirs aussi impérissables que stimulateurs de zygomatiques. Postich’valse est mise en scène par Bernard Gapihan.
En 1986, d’autres flottements, non pas dans le mariage Groupe Gallo-Breton de Malestroit et Théâtre de la Rumeur, mariage qui, selon la rumeur, semble parti pour ...tenir, mais flottements dans la composition du groupe tout de même. Se jouent alors Édouard et Agrippine, ainsi que Le défunt, deux pièces de René d’Obaldia. Se jouent aussi quelques Diablogues croustillants de Roland Dubillard : ainsi par exemple Le plongeon.

Nous irons même jouer dans une péniche bas de plafond mais flottante devant 5 spectateurs : souvenir humide mais merveilleux.
1987, le mariage tient et attire de nouvelles recrues venant du Pays de Ploërmel, de Malestroit : la zone de recrutement spontané s’étend. Nous jouons alors « La damnation de Méfisto » de Pierre Gripari : dix tableaux différents, 21 personnages.

La mise en scène est assurée par Jean-Luc Emeraud qui est revenu après une année sabbatique. Gros travail de lumière avec à la console Anne-Marie Kertesz, chargée également de la désaltération des acteurs, gros travail de costumes avec Marcelle et Louise Possémé, des arrangements musicaux d’Armel Mandart du Théâtre du Roi d’Argot, et de décors réalisés par Jean-Charles Caradec et Bernard Gapihan.

La pièce est jouée de nombreuses fois, dont deux fois dans le cadre de Festivals, celui de Lizio (Adec 56) et de celui de Questembert, entre 1988 et 1989.
Après la petite période un peu flottante, flottante-mûrissante de l’année 1986, un grand retour, non non pas sur la péniche..., un grand retour de dynamisme ressaisit la troupe qui, mariage aidant, prend le nom de « Théâtre de la Rumeur » car il faut bien le dire, c’était difficilement aisé ou même, pourrait-on dire, facilement malaisé de garder le nom de :
« ThéâtredelaRumeurAtelierThéâtreduGroupeGalloBretondeMalestroit ». Souvent dans les mariages, l’un prend le nom de l’autre, c’est c... mais c’est comme ça. Cependant, le groupe est toujours bien constitué des anciens de La Rumeur et du Groupe Gallo-Breton mais il est subitement autant que délicieusement renforcé par l’affluence de comédiens du Pays de Ploërmel qui ont entendu parler de la troupe et qui faisant des ateliers de théâtre à l’Adec 56 à Josselin veulent s’essayer au travail en troupe et à son corollaire : la représentation théâtrale, alias : la trouille des grands soirs. Régulièrement, les membres de la troupe participent, commencent et continueront à participer, suivant leurs motivations individuelles et/ou parfois en groupe, aux nombreux stages de formation proposés par l’Adec 56 : c’est ainsi que nous ferons des formations au jeu de l’acteur, au maquillage, au clown, à la mise en scène, à la direction d’acteur, à la lumière, à l’animation d’ateliers théâtre, à l’analyse de spectacle, à la scénographie, stages voix et autres parcours etc., avec à chaque fois de belles rencontres avec les professionnels choisis par l’Adec pour animer ces stages. Bref, nous nous formons régulièrement au cours de toutes ces années, au rythme de chacun et/ou du groupe.

En 1990, deux pièces seront montées avec deux metteurs en scène différents : Jean-Luc Émeraud assure la mise en scène d’ « Outrage aux bonnes mœurs » d’Éric Westphal, pendant que Jean-François Guitton écrit et met en scène « La Belle au bois dormant ». C’est l’année du fameux « cyclo », un cyclorama de 8m00 sur 2m50, dont les bandes ont été collées à la main par nous s’il vous plaît et qui s’adapte sur la structure de base des rideaux, pouvant créer un fond variant en couleur ou en formes projetées. De beaux bleus qui donnent une autre profondeur au plateau que l’habituel noir. Nous apprenons peu à peu à caler nos éclairages dans l’espace, à utiliser des découpes, avec gobos découpés main, des horiziodes... Mais ce qui restera très certainement de ce cyclorama dans les esprits, c’est le pliage-roulage du cyclo, qui à lui seul, pouvait occuper une grande partie de la troupe (rouleurs-plieurs, spectateurs des rouleurs-plieurs voire même, comme souvent à la Rumeur, spectateurs-commentateurs et spectateurs-conseilleurs de rouleurs-plieurs. Il faut dire que c’était une sacrée aventure de plier-rouler le fameux cyclorama... pour qu’il subisse le moins possible l’Outrage du temps...

Et avant de réussir à le plier rouler correctement, il fallait le rouler-plier-dérouler-déplier un certain nombre de fois ... et vu de l’extérieur, c’était assez ... hilarant. Et pendant quelques saisons, le choix des futures pièces débutera alors souvent par une question anxieuse d’un rouleur-plieur : « y-aura-t-il besoin du cyclo ? ... parce que sinon on pourrait peut-être choisir une autre pièce... ? ».


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